Les petits défis de la grande ville #HelloStranger

mai 06, 2014

J’ai souvent eu cette discussion avec des amis. Celle des défis. C’est fou comment ça peut devenir si différent en quelques années. Enfant, on  jouait à Vérité ou Conséquence en disant: «Ah ouin? Conséquence?!? Alors, ok, t’as le choix entre licher le plancher ou bien licher le bol de toilette! AH!». Aujourd’hui, c’est plutôt: «Awaille! Offres-y un verre! Vas lui jaser! Pas grave si c’est Martin Matte, anyway, y a 40 ans passé, il va juste être flatté!»

Source

Non mais, blague à part, je me suis rendue compte au fil de mes discussions que les défis devenaient de plus en plus compliqués à relever tout en restant très simples à la base. Je m’explique: samedi soir, je placotais avec quelques amis, assis au bar du Ludger dans St-Henri. Sujet: voyager seul. En exemple, j’ai nommé Marie-Hélène. Hé qu’elle est cool, ELLE, depuis qu’elle m’a raconté son voyage en solo et en particulier la façon dont elle meublait ses soirées. Elle choisit un resto, s’assoit au bar, affiche un sourire pour finalement se faire des amis différents chaque soir. «Je ne me suis pas emmerdée une seule soirée!» fut sa conclusion. Ça semble peut-être banal mais j’ai l’impression qu’avec les médias sociaux et les textos, les contacts humains deviennent de plus en plus complexes.

Le même soir, moi et mon ami Mat, on fait un pacte, AKA petit défi #1: prochainement, on se rend, séparément, dans un bar achalandé de l’île, on s’installe de part et d’autre du bar et on essaie de faire de belles rencontres. Point. Pas de chercher l’âme sœur là, juste du monde le fun. Bref, sortir de sa zone de confort pendant UNE heure, ici, à Montréal. Et au pire, si on est VRAIMENT poche on se rejoint une fois l’heure écoulée. Pourquoi attendre chaque année les deux semaines de vacances que l’on a pour se dire à soi-même: «Bon bin, là, c’est le temps d’être sociable, fille!», en s’auto-tapant dans le dos pour se donner une dose de courage.

Source: Seule au bar? Why not? 
Alors voilà, je ne sais pas si c’est les grandes villes qui rendent ma bulle plus imperméable aux autres ou bien si c’est l’âge ou encore la gêne. Une chose que je sais, c’est que je vous lance un petit défi pour cette semaine. À vous tous et à moi-même. Sur la rue, dans l’ascenseur, dans le métro, au boulot, si vous croisez le regard de quelqu’un, dites-lui: «Bonjour!». Je ne vous dis pas de le faire dans le wagon bondé à l’heure de pointe à Berri-UQAM, là. Faut pas exagérer. Vous allez manquer de salive à force de Bonjour et vous allez passer pour un fou anyway.  

Source: Ça ressemble à l'expression apeurée que je fais quand un inconnu m'aborde...

En lien avec le sujet, allez jeter un coup d’œil à l’article récent du New York Times intitulé Hello Stranger, écrit par Micheal Norton et Elizabeth W. Dunn, respectivement profs à la University of British Columbia et à la Harvard Business School. Leur conclusion? Parlez aux étrangers et vous en ressortirez assurément plus heureux! 

Le lien ici.

Bonne semaine! 
Val Xoxo


Valérie-Eve, collaboratrice du mardi après-midi
à propos de l'auteur:
Valérie-Ève approche dangereusement la trentaine. Graduée de l’Université Concordia, elle pratique le métier d’ingénieure dans une firme de génie-conseil. En tant que vraie Montréalaise, elle ne possède pas de voiture et est abonnée à Bixi. Elle affectionne particulièrement les 5@7 qui s'éternise, les spectacles intimes, les romans de M-O Moutier et de Jean-Paul Dubois, le cinéma Excentris, les voyages et surtout les discussions entre amis dans lesquelles on s’époumone sur de GRANDS sujets comme le pourcentage minuscule d’hommes célibataires sur l’île ou du pourquoi, sans le savoir, les hommes en général aiment bien quand les filles portent la couleur corail. Elle vous présentera chroniques-conseils et couvertures événements les mardis après-midi. Vous pouvez suivre Valérie-Ève sur Instagram (@valevecyr), Pinterest (valevecyr) ou Twitter (@val_sublime)!


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